Nous aurons deux sortes de cas:
Avant que
✦ Il faut réparer la fuite avant que la maison ne soit inondée. (1)
En attendant que
✦ En attendant que ta mère vienne te chercher, tu peux faire tes devoirs. (2)
Jusqu’à ce que
✦ Vous travaillerez pour moi jusqu’à ce que vous ayez remboursé le dernier sou. (3)
Réfléchissons sur ces trois exemples.
✦ Mon amie a fait des études pour que ses parents veuillent bien la laisser tranquille.
Réfléchissons sur cet exemple :
La raison de ce mode est donc double :
Et pourquoi ne met-on pas la conséquence au subjonctif ? Après tout, vu de la principale, la conséquence est dans le futur ! Certes, mais dans ce cas, la principale est déjà à un temps composé. Il est logique que la subordonnée postérieure soit au temps simple, qui est postérieur au temps composé, puisque le temps composé est antérieur au temps simple.
Et puis , voyonsces deux exemples.✦ Julie travaille sans cesse pour que son niveau soit meilleur.
✦ Julie a travaillé sans cesse, si bien que son niveau est meilleur.
Dans le premier cas pour que son niveau soit meilleur est un but. Vu de la principale, qui correspond à TptLocu, nul ne sait si son niveau sera vraiment meilleur. C’est la raison pour laquelle on emploie le subjonctif.
Mais dans le deuxième cas, le TptLocu se trouve à hauteur de la subordonnée, laquelle est donc au présent. Le focus porte sur la principale : Julie a travaillé sans cesse, mais lorsque le locuteur parle, le niveau est déjà meilleur, on s’en rend compte. Il est donc impossible de douter d’une preuve que l’on a sous le nez, et qui doit donc être à l’indicatif.
Réfléchissons sur cet exemple :
✦ Julie travaille sans cesse, de sorte que son niveau soit meilleur. (1)
✦ Julie travaille sans cesse, de sorte que son niveau est meilleur. (2)
Lequel des deux procès soulignés est-il un but ? Bien sûr, le premier :de sorte que son niveau soit meilleur..
Et qu’est-ce qu’est l’autre ? Une conséquence : son niveau est maintenant meilleur, conséquence de son travail?
On reconnaît le but à son verbe au subjonctif et la conséquence à son indicatif. Ceci vaut pour les locutions : de sorte que / de façon que et de sorte que, qui sont synonymes et s'emploient de la même façon.
Lorsqu’il s’agit de postériorité soulignée, la subordonnée de but et celle de temps se trouveront au subjonctif.
Sinon, tout dépend des circonstances.
Dans l’exemple n° 1 : Il fait des études maintenant et aura un bon métier plus tard.
Nous aurons donc : Principale au présent, conséquence au futur simple. Les deux procès sont indissociables. C’est le locuteur qui nous le garantit : pas de subjonctif.
Dans l'exemple n° 2 : Les deux passés simples se suivent : d’abord les bonnes études, ensuite le bon métier. Et quand ce dernier commence, les études sont terminées. Il s’agit d’une antériorité fortuite : passé simple / passé simple.
Dans l'exemple n° 3 : Les études sont antérieures dans le passé (antériorité soulignée) : plus-que parfait / Imparfait.
Dans l'exemple n° 4 : Les études sont antérieures dans le futur (antériorité fortuite) : futur antérieur / futur simple.
Dans l'exemple n° 5 : Le bon métier est la conséquence, postérieure à la principale mais certaine (d’où l’indicatif) au présent puisque, au moment présent, elle a toujours ce bon métier.
Encore un dernier effort sur la postérité
Avant que
✦ Il faut réparer la fuite avant que la maison ne soit inondée. (1)
En attendant que
✦ En attendant que ta mère vienne te chercher, tu peux faire tes devoirs. (2)
Jusqu’à ce que
✦ Vous travaillerez pour moi jusqu’à ce que vous ayez remboursé le dernier sou. (3)
Réfléchissons sur ces trois exemples.
Le livre Theorie des Temps grammaticaux est en préparation
++ © Christian Meunier ++