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5. Une faute un peu particulière: *pour pas que

Si vous vous rendez en France, vous entendrez à tous les coins de rues dire :

*Pour pas que :
*Je l’ai averti pour(ne) pas qu’ il vienne pour rien.


5.1. Pourquoi est-ce une faute ?


Comme nous le savons, lorsqu’un verbe soumis à une négation est conjugué, cette négation se place de chaque côté du verbe conjugué.

On aura ainsi :

Je l’avais appelé pour qu’il vienne voir la voiture.
Comme elle a été vendue, je l’ai rappelé pour qu’il ne vienne pas pour rien.

Cette solution sonne bien, et suit parfaitement les règles de la grammaire. C’est la seule bonne solution. L’ordre est pour que + Sujet+ne+verbe conjugué + pas.

La solution *pour (ne) pas que présente deux inconvénients :

  1. elle fait éclater la locution conjonctive pour que, alors que les deux parties restent ensemble, comme afin que, dès que, parce que, etc.
  2. elle place la négation pas avant le verbe conjugué, ce qui n’existe nulle part ailleurs.

5.2. D'où vient cette faute ?

Les gens confondent la solution à adopter avec les verbes à l’infinitif, pour lequel la négation se place en bloc avant l’infinitif (1) , avec celle à adopter pour le verbe conjugué (2).

Je ne fais pas de bruit pour ne pas le réveiller. (1)
Ils parlent à voix basse pour qu’il ne se réveille pas en sursaut.(2)


exercice

Et maintenant... Faites l'exercice sur pour ne pas/ pour que ... ne ... pas :

exercice


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