Pour employer le participe passé, il faut respecter certaines conditions.
⇒ Le participe passé employé seul, c’est-à-dire sans auxiliaire, présuppose que le participe passé se conjugue avec l’auxiliaire être.
⇒Si l’on rencontre une telle forme avec un verbe conjugué avec avoir, il s’agit alors d’un verbe au passif, qui, comme vous le savez, se conjugue lui-même avec être.
⇒Le participe passé, comme le participe présent, peut avoir un sujet propre, ou le partager avec le verbe le plus proche.
⇒ Comme pour le participe, il faut, dans le deuxième cas, faire bien attention que le sujet sous-entendu du participe soit bien le même que celui du verbe conjugué.
Même si on comprend bien que c’est le voleur qui a été arrêté, et non pas le policier, le texte dit le contraire : arrêté n’ayant pas de sujet propre, il partage son sujet avec le verbe conjugué : a enfermé, donc, le policier.
Même si cela vous paraît enfantin, il n’empêche qu’il suffit d’écouter les informations à la radio, ou à la télévision, pour entendre toutes sortes de participes passés hériter de sujets qui ne peuvent pas être les leurs.
Suivez le conseil donné par Boileau dans son Art poétique :
Ceci veut dire que si vous savez bien de quoi vous parlez, vous devriez être en mesure de dire les choses de façon claire. Réfléchissez donc avant de parler ou d’écrire, et respecter les règles. Ainsi, il sera facile de vous comprendre.
Pour plus de détails, allez voir les unités sur les circonstancielles’
⇒ Alors que le participe présent désigne une action, le participe passé désigne plutôt un résultat. Il est en cela très proche d’un adjectif.
Par exemple, dans « elle est belle et bronzée », nous avons, dans la même construction et reliés entre eux, un adjectif, belle, et un participe passé, bronzée.
Les actions seront donc mises plutôt au participe présent, alors que les résultats amèneront un participe passé.
⇒Le choix devient plus difficile lorsque le résultat provient d’une action dont on parle.
Dans « Le soleil s’étant levé, le coq chante. », le soleil a fini de se lever.
Dans « Le soleil levé, le coq chante. » le soleil est levé, résultat de l’action « le soleil s’est levé. »
Cela revient un peu au même.
⇒ Mais le participe passé a un avantage : il peut être utilisé avec une préposition, dont on peut avoir besoin pour préciser les choses.
⇒ Lorsqu’il a un sujet propre, le participe passé constitue avec lui une proposition subordonnée participiale.
Lorsqu’il n’a pas de sujet propre il désigne un résultat touchant le verbe conjugué le plus proche.⇒Il peut aussi être employé comme un banal adjectif : « Elle est couchée. »
⇒Les participiales se retrouvent comme forme simplifiée de plusieurs subordonnées circonstancielles:
La subordonnée de temps
La cause
Le module eGrammaire / Grammaire participative est en pleine révision.
++ © Christian Meunier ++