Le plus que parfait français
1. La formation du plus-que-parfait
D'abord, il faut prendre l'auxiliaire voulu par le verbe, et le conjuguer à l'imparfait:
Ensuite, on met le verbe au participe passé.
Si vous ne savez pas bien former le participe passé, cliquez sur ➔ Formation du participe passé
2. L'emploi du plus-que-parfait
Le plus-que-parfait est:
- Dans les subordonnées de temps, le temps antérieur à l'imparfait.
- Dans les autres subordonnées, le temps antérieur à tous les temps simples du passé.
- Il est aussi le temps de l'antériorité éloignée.
- Il s'emploie dans les subordonnées de temps introduites par si pour remplacer le conditionnel passé. Il exprime alors l'irréel du passé.
- Enfin, il s'emploie dans le discours indirect et le discours semi-direct pour remplacer tous les temps composés du passé de l'indicatif.
2.1. Dans les subordonnées de temps
Dans les subordonnées de temps antérieures à la principale, on emploie le plus-que-parfait lorsque la principale est à l'imparfait:
Exemple :
Une fois qu'elle avait refermé la porte, elle mettait ses pantoufles.
Dès que son mari était parti, Elise pouvait se détendre.
2.2. Dans les autres subordonnées
Dans les subordonnées de cause, de comparaison ou les relatives, le plus-que-parfait est le temps antérieur à tous les temps du passé employés dans la principale.
Exemple :
Comme elle avait faim, elle mangeait.
Etant donné qu'elle avait dépassé la mesure, elle reçut une punition.
Jules, avait dépassé la mesure, reçut une punition.
2.3. L'antériorité éloignée
Lorsque la raison d'actions doit être recherchée dans un lointain passé, on la met au plus-que-parfait.
Exemple :
Les Dupont ont été arrêtés par la police. Ils avaient braqué une banque en 2004.
Elle souffrait de douleurs à la cheville. Elle avait eu un accident dans sa jeunesse.
2.4. L'irréel du passé
Dans la subordonnée conditionnelle par
si, lorsque l'on envisage ce qui se serait passé si des actions qui n'ont pas eu lieu s'étaient réalisées, on a la principale au conditionnel passé et la conditionnelle au plus-que-parfait:
Exemple :
Si tu avais fait attention, tu aurais pu éviter l'accident.
Hélas, il n'a pas fait attention, et il n'a donc pas pu éviter l'accident.
Elle souffrait de douleurs à la cheville. Elle avait eu un accident dans sa jeunesse.
L'accident qui remonte à plusieurs dizaines d'années explique les douleurs d'aujourd'hui.
2.5. Le discours rapporté
Comme l’imparfait, il s’emploie aussi au discours rapporté.
2.5.1. Le discours rapporté
Règle : Dans le discours indirect ou semi-direct, comme remplaçant de tous les temps du passé, sauf l’imparfait, lorsque le verbe introducteur est à un temps du passé.
Exemple :
- « J’ai bien dormi.
- - Qu’est-ce qu’il a dit ?
- - Il a dit qu’il avait bien dormi. »
2.5.2. Quand faut-il modifier les temps ?
Voici les règles de modification:
Règle 1 : Si le verbe qui introduit le discours est à un temps du présent ou du futur, on ne change pas le(s) temps du style direct. Ceci veut dire que, si le temps de la principale décrit une action qui a lieu au moment où le narrateur parle (ou écrit) ou bien une action qui n'a pas encore eu lieu au moment où il parle, on reprend le temps du style direct.
Règle 2: Si le verbe qui introduit le discours se trouve à un temps du passé, c'est-à-dire, si l'action principale est déjà passée, il faut changer les temps du style direct, et ce, selon le tableau ci-après.
Tous les temps du passé de l'indicatif sont au plus-que-parfait, sauf l'imparfait.
Exemples : Jules César nous a dit:
- "Je vins à Alésia" ➔ Il a dit qu'il était venu à Alésia.
- "J'ai vaincu les Gaulois." ➔ Il a raconté qu'il avait vaincu les Gaulois.
- "Une fois que j'eus gagné, je suis rentré à Rome." ➔Il a ajouté qu'une fois qu'il avait gagné, il était rentré à Rome.