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1.4 Les mots et leurs problèmes.

Une fois que l’on a reconnu le phonème, on passe à la phase suivante :

  • retrouver les mots,
  • reconstituer les mots phoniques.

1.4.1 Du phonème à la lettre et au mot écrit

⇒ Pour passer des phonèmes au mot écrit, il faut que notre cerveau reconstitue l’information contenue en tenant compte de la signification.v

Si l’on étudie le tableau des phonèmes et de leur codification écrite, il faut bien choisir parmi les phonèmes possibles. Reprenons l’exemple de ma sœur.

Nous avons, grâce à l’intonation, reconnu les mots phoniques. Nous avons ici affaire à une affirmative, puisque nous ne dépassons jamais le niveau 3.

Nous avons donc : le groupe nominal du sujet : [masœʁ] et le groupe du verbe [evənyavɛksõpətitami]

Pour ce qui est du groupe nominal, il doit être construit autour d’un nom, accompagné d’un déterminant (article, démonstratif, possessif, indéfini ou numéral), ou un pronom personnel.

Notre groupe nominal est constitué de 2 syllabes. La deuxième représente le nom, le première, [ma], l’adjectif possessif féminin singulier. Comme le nom [sœʁ] est féminin, on pense tout de suite au nom {sœur}. L’accord féminin / singulier du possessif nous sert à contrôler si nous avons bien compris. Le groupe nominal est donc : {ma sœur}.

Le groupe verbal doit contenir un verbe dont le sujet est à la 3e personne du singulier. Nous cherchons donc un verbe au début de notre groupe verbal. [eveny] = est venu semble être une bonne solution. Reste à trouver un complément. Le verbe venir est un verbe intransitif, qui n’a donc pas de complément direct ou indirect.

En revanche, il peut avoir un complément circonstanciel. La préposition [avɛk] = {avec} introduit le complément circonstanciel d’accompagnement. il ne reste plus qu’à retrouver un nom dans [sõpətitami].

On retrouve facilement le possessif [], qui est à la troisième personne du singulier. Comme il est suivi d’une consonne, c’est une forme masculine (vous savez que {son} s’emploie aussi avec le féminin commençant par une voyelle : {son amie}, mais {sa petite amie}).

Quant à [pətitami], on peut le décoder en {petit tamis} ou {petit ami}. Comme on se promène rarement avec un tamis, et plus souvent avec un ami, c’est cette deuxième solution que nous choisirons.

On voit à cette occasion que la liaison [–t-], qui fait gagner du temps et de l’énergie, est un obstacle à la compréhension, car il faut soustraire la liaison pour retrouver le mot.

Ce décodage se fait le plus souvent inconsciemment. Mais en cas d’ambiguïté, c’est consciemment que l’on choisira la solution.

⇒ Pour bien comprendre, il faut savoir interpréter certains éléments : les accords en genre, en nombre, en personne, les terminaisons de verbes.

⇒ Il faut bien connaître les déterminants.

⇒ Il faut bien connaître la valence des verbes, c’est-à-dire la façon qu’il a de régir ses compléments.

Par exemple, le verbe tenir :

Verbe tenir

Si l’on reconnaît le verbe tenir, il faut rechercher les éléments constitutifs de la valence pour comprendre quand on fait une dictée, ou pour construire son texte quand on rédige.


1.4.1 Du phonème au mot

⇒Nature des mots

Les mots que l’on utilise font en gros partie de deux catégories :

  • les morphèmes, qui sont en nombre limité, et qui ont un emploi surtout grammatical : les déterminants (article, démonstratif, possessif, indéfini ou numéral), les pronoms personnels, les prépositions et les conjonctions.
  • les lexèmes, qui sont en grand nombre, et qui appartiennent à la catégorie des verbes, des noms, des adjectifs ou des adverbes.

Nous aurons à apprendre les morphèmes d’abord parce qu’ils sont en nombre réduit, et que donc, on peut en faire le tour. Ensuite, parce qu’ils servent à l’organisation de l’information, et permettent de se repérer dans les textes, les phrases et les groupes nominaux ou verbaux.

On classe les mots selon leur nature :

Problème de découpage

  • -Les mots les plus importants sont le nom et le verbe, qui constituent chacun le noyau de son groupe.
  • -Parmi les lexèmes, on compte aussi l’adjectif, qui se rapporte au nom, l’adverbe, qui se rapporte à un verbe, un adjectif ou un autre adverbe.
  • -Viennent ensuite les morphèmes : Déterminants, pronoms personnels et relatifs, négation, préposition et conjonctions de coordination ou de subordination.

... puis un sous chapitre :


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