aide

Dire si la subordonnée écrite en marron est a =antérieure p =postérieure s =simultanée par rapport à la principale. Inscrivez seulement a,p ou s en minuscules.

Bernard B., espion

Après qu’il eut demandé à être nommé en Asie [01] {a} , Bernard B obtint un poste à l’ambassade de France à Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie. Comme il avait été recruté peu de temps avant, [02] {a} on lui donna une tâche peu importante. Quand, par exemple, la voiture de l’ambassadeur avait besoin [03] {a} de nouveaux balais d’essuie-glace, il remplissait un formulaire et l’envoyait à Paris, avant que les essuie-glace ne tombe vraiment en panne [04] {p}. A mesure que le temps passait [05] {s}, sa tâche gagnait en importance. Désormais, il commandait les pneus, les plaquettes de freins. Il remplit cette tâche jusqu’à ce que vienne le mois de septembre [06] {p}. Une fois les premiers froids arrivés [07] {a}, l’ambassade fermait et se repliait sur Pékin. A mesure que la date approchait [08] {s}, l’ambassade s’animait, jusqu’au jour où arrivaient les camions de déménagement [09] Une fois les bureaux vidés de leur contenu [10] {a}, le personnel montait dans les voitures et partait pour la Chine.

Hypothèse ou vérité ?

Dire si le verbe au futur écrit en marron exprime une hypothèse h ou un fait réel r. Inscrivez seulement h ou r en minuscules.

Arrivé à Pékin, Bernard attendit l’ambassadeur dont la voiture n’arrivait pas. « Il aura eu un ennui mécanique. » [11] {h}, se dit-il. « Il arrivera certainement demain. » [12] {r}.
Le soir, il alla avec des collègues à un spectacle donné à l’opéra de Pékin : « Tu verras [13] {r}: il y a de très belles filles. Et elles aiment bien les occidentaux. Elles seront attirées par l’argent et la vie facile. [14] {h} C’est lors de cette soirée qu’il fit la connaissance de Shi Pei Pu, l’une des danseuses du ballet. Il aura été subjugué par elle [15] {h}, car il tomba immédiatement amoureux d’elle.
Complétez en mettant le verbe entre parenthèses à la forme simple voulue par le contexte.

Le lendemain, Bernard [16] (travailler) {travaillait} dans son bureau lorsque l’ambassadeur arriva [17] (arriver) {arriva} enfin. Toute la journée, Bernard [18] (penser) {pensa} à la belle danseuse. Il [18] (rêver) {rêvait} encore d’elle lorsque l’ambassadeur, qui [19] (croire) {croyait} qu’il [20] (travailler) {travaillait} comme un fou, lui [21] (offrir) {offrit} un billet pour l’opéra pour qu’il puisse se relaxer un peu. Bernard ne se [22] (faire) {fit} pas prier, [23] (prendre) {prit} le billet, [24] (remercier) {remercia} l’ambassadeur et se [25] (rendre) {rendit} à l’opéra.
Le soir-même, il [26] (déclarer) {déclara} son amour à Shi Pei Pu, qui lui [27] (avouer) { avoua } qu’il l’ [28] (aimer) {aimait} aussi.


Complétez en mettant le verbe entre parenthèses à la forme voulue par le contexte.

Comme ils s’ [29] (avouer) {étaient avoué} leur amour, ils se rencontrèrent tous les soirs. Après qu’ils [30] (passer){eurent passé} plusieurs soirées ensemble, Bernard, une fois qu’il [31] (obtenir){eut obtenu} l’autorisation de l’ambassadeur, l’invita à le rejoindre dans son appartement situé dans les locaux de l’ambassade.
Bernard, qui [32] (nourrir){avait nourri} de grands espoirs, finit par connaître le bonheur, dans l’obscurité de sa chambre, dans les bras de son aimée.
Un jour, pourtant, une fois que le printemps [33] (revenir){fut revenu}, il dut retourner, avec ses collègues, à Oulan-Bator. Après qu’il [34] (reprendre){eut repris} ses habitudes, il trouva le temps long, et il eut la nostalgie de son amoureuse. Il décida alors de l’épouser. « Une fois que je lui [35] (demander){aurait demandé} sa main, je ferai une demande auprès des autorités chinoises. Mais il dut attendre la fermeture de l’ambassade en Mongolie. A peine [36] (être){fut}-il de retour à Pékin qu’il rencontra enfin Shi Pei Pu. Celle-ci, qui lui [37] (réserver){avait réservé} une surprise, lui présenta un bébé, son fils à lui.
Fou de bonheur, Bernard, une fois qu’il [38] (faire){eut fait} sa demande, finit par obtenir une audience auprès des autorités chinoises. On lui expliqua : « Sitôt que vous nous [39] (faire){aurez fait} parvenir des informations sur le travail de l’ambassade, vous pourrez vous marier.
Bernard hésita, et obéit pour pouvoir épouser son amoureuse, et vivre avec elle et son fils. Dès que l’ambassadeur lui [40] (remettre){avait remis} un message à envoyer à Paris, Bernard en faisait une copie qu’il remettait au Chinois.
Au bout de quelques mois, l’ambassade se rendit compte de la trahison de Bernard et le fit arrêter. Une fois que son procès [41] (commencer){eut commencé}, il fut clair que les Chinois l’[42] (manipuler){avaient manipulé}. Mais une fois qu’il [43] (apprendre){eut appris} que Shi Pei Pu était un homme, et que son fils n’était pas le sien, Bernard fit une tentative de suicide.
Comment est-ce qu’il [44] (pouvoir) {avait pu}coucher avec un homme en croyant être avec une femme ? La Chine est un pays plein de mystères et de gens très souples…


© Christian Meunier Berlin/Marseille 2011