aide

Test d'entrée :

Complétez en ajoutant la conjonction, la locution conjonctive, la préposition ou l'adverbe de temps dont la première lettre vous est proposée en accolades : ex. {a} = la solution commence par aavant que / après que / alors que / au fur et à mesure que etc.

José et les pommes de terre.

Cette histoire se passe [01] {p} la seconde guerre mondiale à Nice. [02] {l} cette époque, les troupes allemandes occupaient le pays. [03] {t} Tandis que les soldats allemands avaient de quoi manger, les civils français jeûnaient. [04] {l} sonnait l’heure du repas de midi, le spectacle de leur assiette les rendait mélancoliques. En effet, [05] {d} l’arrivée des troupes d’occupation, la plus grande partie de la nourriture était détournée vers les casernes. Cela avait commencé [06] {d} les troupes avaient franchi la ligne de démarcation qui séparait la France occupée du nord de celle, dite libre, du sud. Cette pénurie dura [07] {a} que ces troupes séjournèrent dans le pays.

José, âgée de 21 ans, était le dernier enfant d’une famille d’immigrés italiens. [08] {a} ses parents n’arrivent en France, ils avaient connu la faim, et c’était la raison pour laquelle ils étaient venus s’installer en France. Mais [09] {a} alors qu’à l’époque ils avaient trouvé une solution, cette fois-ci, ils n’en avaient pas pour bien nourrir leurs quatre filles.

[10] {à} la guerre avait-elle été déclarée que les deux garçons avaient dû partir défendre la patrie. Mais [11] {a} les troupes allemandes avaient envahi la France, et [12] {a} avant que les généraux français aient compris ce qui se passait, les deux garçons avaient été faits prisonniers et envoyés dans un camp de prisonniers, dans lequel ils sont restés, [13] {e} on les libère, [14] {j} la fin de la guerre.

José travaillait [15] {d} une bonne année dans une parfumerie. Mme Debarre, sa patronne était une femme sympathique qui l’aimait bien. En effet, [16] {à} le temps passait, et qu’elles travaillaient côte à côte, elle se rendait compte des qualités humaines de gentillesse et d’honnêteté. D’ailleurs, [17] {c} elle avait des commissions à faire, elle n’hésitait pas à la laisser seule avec la caisse et tous les produits.

Un jour, [18] {a} elle était seule, elle découvrit sous le comptoir un carton qui devait se trouver là [19] {d} depuis quelque temps, car il était couvert de poussière. [20] {c} elle ouvrait l’emballage, elle faillit tomber à la renverse : il contenait des pommes de terre. Elle n’en avait plus mangé [21] {d} une bonne année. Et [22] {m} elle en avait là, juste sous ses yeux, elle ressentait le besoin d’y goûter. Bien sûr, [23] {a} pouvoir les manger, il fallait les faire cuire. Cela ne serait pas possible [24] {t} elle serait dans le magasin. D’ailleurs, peut-être la patronne les avait elle comptées [25] {p} ne parte faire les commissions. Et puis, c’était peut-être un piège ?

Elle réfléchit [26] {j} retour de sa patronne. Elle l’observa [27] {p} toute la soirée. Mais [28] {t} elle regardait du coin de l’œil ce que sa patronne faisait, celle-ci passait et repassait devant le carton sans le regarder.

Arrivée chez elle, elle raconta à ses parents ce qu’elle avait vu. [29] {à} eut-elle prononcé le nom « pomme de terre » que ses parents se mirent à lui faire des reproches : « Comment avait-elle pu laisser ces tubercules dans le magasin, [30] {a} ils n’avaient rien à manger? » Même si, [31] {j} ce jour, ils lui avaient enseigné l’honnêteté, ils exigèrent d’elle que, [32] {d} le lendemain, elle prenne les pommes de terres et les rapporte à la maison. La faim justifiait les moyens.

Le lendemain, elle attendit que sa patronne sorte, et [33] {a} celle-ci fut dehors, elle mit les pommes de terre dans un sac que sa mère lui avait remis [34] {a} son départ, le matin-même. [35] {l} Mme Debarre rentra, le carton était encore là, mais vide.

En revanche, les estomacs de la famille furent pleins, eux, et ce soir fut un moment de fête. Mais le lendemain, [36] {à} elle approchait du magasin, l’estomac de José se resserrait de plus en plus. Mme Debarre était déjà là. Elle ne semblait pas avoir découvert la disparition de ses pommes de terres. José était foncièrement honnête, et elle ne pouvait pas garder son calme [37] {p} toute la journée. Elle avoua donc son larcin [38] {a} il ne soit découvert.

Mme Debarre éclata [39] {a} de rire, et lui dit « Mais, José, tu n’avais qu’à me les demander. Je te les aurais données. » Et [40] {a} elle travailla pour Madame Debarre, jamais celle-ci ne reparla de cette histoire. Mais aussi, jamais on ne revit de pommes de terre dans son magasin.


© Christian Meunier Berlin/Marseille 2011