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Complétez en ajoutant la conjonction, la locution conjonctive, la préposition ou l'adverbe de but dont la première lettre vous est proposée en accolades : ex. {a} = la solution commence par aavant que / après que / alors que / au fur et à mesure que etc.
Lorsque l'on vous propose entre accolades un infinitif comme {écrire}, mettez-le à la forme voulue par le contexte


Le cas Landru

Quand un homme a pour prénoms Henri-Désiré, on se dit que ce doit être un homme bien. En effet, ses parents avaient choisi ce deuxième prénom à [01] {s} montrer la joie qu’ils éprouvaient d’avoir cet enfant. D’ailleurs, on nous dit dans sa biographie qu’il a eu une enfance des plus heureuses. Mais lorsque l’on entend son nom de famille, Landru, cela nous rappelle l’histoire d’un des plus grands tueurs multirécidivistes que l’on ait connu.

Landru n’ayant pas les moyens financiers [02] {p} se payer des études, il devient employé dans un cabinet d’architecte. Il séduit sa cousine, et celle-ci étant enceinte, il doit l’épouser [03] {a} éviter tout scandale. Il aura encore 3 autres enfants avec elle.

C’est alors qu’il se met, parallèlement à sa vie de famille, à escroquer ses semblables. De 1900 à 1912, il est l’objet de 7 condamnations. Mais il ne se spécialise dans l’escroquerie envers les femmes qu’en 1909, les femmes veuves [04] dans {l } elles le fasse profiter de leur argent. Pour les séduire, il ne les rencontre pas directement, de [05] {c} son aspect physique ne les dérange. En effet, il n’est pas vraiment beau, et manque un peu de cheveux. Il préfère passer une annonce matrimoniale dans un journal, de [06] {m} que le premier contact ait lieu par écrit.
Il arrive à soutirer l’équivalent de 1500€ à une première victime. Celle-ci, déçue, porte plainte contre lui [07] {a} il soit puni. En 1914, une nouvelle escroquerie lui amène 4 ans de prison. De [08] {c} une arrestation, il s’enfuit.
Fin 1914, il loue une villa à [09] {s} ses futures victimes le croient riche. Quatre personnes (une veuve et son fils, une autre veuve et une femme célibataire) y disparaissent.

Fin 1915, il loue une autre villa à Gambais. En quatre ans, 7 femmes (veuves, divorcées ou célibataires) y disparaissent. On voit bien que malgré son apparence peu attirante, il arrive à séduire 11 femmes. C’est vraisemblablement [10] {p} pour s’enrichir qu’il fait cela. En effet, il leur fait signer des procurations pour [11] {disposer} plus facilement de leur fortune, les amène dans sa villa où elles disparaissent les unes après les autres. Il vend alors les meubles et empoche l’argent.

Ce sont les familles qui finissent par réagir. Inquiètes de ne plus avoir de nouvelles de la disparue, deux familles écrivent en même temps au maire de Gambais afin qu’il leur [12] {dire} si la disparue a été aperçue. Etonné de recevoir des lettres si semblables touchant deux disparues différentes, le maire en informe les deux. Celles-ci prennent contact et finissent par porter plainte dans le but que la police [13] {découvrir} où elles sont passées.

L’inspecteur Belin, chargé de l’affaire, apprend de l’une des plaignantes l’existence d’une villa. Il s’y rend pour [14] {enquêter}. Il interroge les voisins pour qu’ils 15] {dire} ce qu’ils ont observé. Ceux-ci vont raconter qu’ils ont vu souvent un petit homme à melon et barbiche, qui venait souvent avec une femme, jamais la même, que l’on ne revoyait jamais par la suite. En outre, cet homme faisait du feu, même en été, sans doute pour [16] {faire} disparaître des objets. En effet, La fumée sortant de la cheminée était noire, épaisse, et sentait fort mauvais.
L’inspecteur finit par trouver l’homme, un certain Henri Désirée Landru, qui vivait sous un faux nom. Il expliqua qu’il en avait changé pour qu’on ne le [17] {retenir} pas au poste. Lors de la fouille des deux maisons, la police trouva des vêtements et des papiers d’identité ayant appartenu à des femmes considérées comme disparues. Elle trouva aussi quelques fragments d’os, des cheveux, trois squelettes de chiens. Dans la cuisinière de chacune des maisons, il y avait des bottines de femme en partie brûlée. Les policiers emmenèrent Landru au commissariat pour qu’il [18] {être} interrogé. Ils trouvèrent sur lui un carnet qu’il avait essayé de jeter en route.

Mais Landru n’avouera rien. Il dira que c’était à la police de trouver des preuves pour qu’il [19] {être} condamné. L’instruction durera 2 ans, mais la police ne trouva aucun corps, aucun os dans sa totalité. En revanche, le carnet contenait le détail de tout ce qu’il avait dépensé : achat de 2 billets aller pour la dame et lui, un billet retour pour lui aux dates approximatives de la disparition des victimes. Un nombre très importants d’achats de scies. La police suppose qu’il avait tué ses victimes, et qu’il les avait sciées en petits morceaux à seule fin de les [20] {faire} disparaître dans la cuisinière.

Malgré l’absence de corps, Landru fut condamné à mort le 30 novembre 1921, et guillotiné le 25 février 1922.


© Christian Meunier Berlin/Marseille 2011